fragments de mars

« Up from a past that’s rooted in pain I rise
(…)
Leaving behind night of terror and fear
I rise »

– Maya Angelou, « And still I rise »
fragments, église
R s’en va.

Iels pleurent de la même façon, sans bruit. Juste les larmes qui transforment le visage. J’aimerai être aussi forte.

M se fait poser deux points de suture au front.

Iels nous racontent les punitions. Je peux sentir le parquet sous les genoux, la cravache sur le dos, et je frissonne, elleux sourient, c’était avant, les punitions, ça rigolait pas, moi je n’arrive pas à comprendre cette violence.

Angela Davis, rue Germaine Pilon

Faites attention à vos effets personnels, surtout ici, taquine le prof, les lycéens rient, on est à la station Monceau.

J’en suis ressortie comme une éponge, j’aurai voulu que l’on me presse, que l’on me décharge de ces émotions absorbées. J’étais seule je suis partie marcher pendant que la nuit tombait. La rue aussi était violente.

Vu les filles, très agréable, on parle pendant des heures et on hallucine quand on voit l’heure qui a tournée si vite.

Une semaine qui ressemble à une montagne infranchissable. En fait, ce n’est pas une ascension, c’est plutôt de l’ordre de la descente, on cherche à quoi s’accrocher, on aimerait déjà être en bas, en avoir fini, mais non, c’est un pas après l’autre, le cœur qui cogne tout du long, les effets de vertige, les incertitudes, les glissades. Faut juste s’assurer d’arriver en bas en un morceau.

Un anniversaire partagé entre deux sœurs nées le même jour.

L’impression que « l’autre Alice » est en train de disparaître.

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