capsule temporelle – été 2020

carnet tenu entre juillet et septembre 2020, (re)découverte cette année de cette capsule temporelle

Dim.05 juillet

Pluie – soleil odeur tiède et bruine sur mon bras.
La mansarde de Sara dans l’école dorée.

Jeudi
9 juillet

Rêve entre
deux
temporalités


colonisation

Nabil

QUI SAUVE QUI ?

Doit on seulement sauver le monde ?

Cet été on fait quoi ?

Naya R. Et moi qui ne rêve que de lacs.

Discussion L-F.
S’entourer de personnes avec qui le dialogue est possible – n’est pas une épreuve.

NAYA

les immeubles de sable

Elle est morte.

14 juil.

des potes en carton-pâte
o
d
e
u
r

d’égout

NOTRE
COLERE
EST
SAINE ET
LEGITIME

une nuit à Paris

18 juillet

L’eau a rêvée de toi, soleil, en ton absence.
-Eugène Guillevic.

Ai vu A. hier. (illisible) depuis ma rencontre avec les colleur·euses. Notre amitié m’est précieuse. Son énergie et la mienne se sont croisées, (illisible) Je me consolide.

(bout de papier d’Arménie qui déteint sur les pages, rose-brun poudré)

21 juil

Je mate l’épais volume de mes cheveux en les alourdissant de foulards. Même pas des vrais foulards. Des bouts de tissu.

Cette nuit, je veux rêver faire une pierre deux coups en sauvant Ophélie-Virginia Woolf et les abeilles.

she said come wander with me
come wander with me
away from this sad world
come wander with me
she came from the sunset
she came from the sea
she came from my sorry
and can love only me

C’est une plage d’or où les pas d’un homme disparaissent engloutis par une mer d’été.
Je dis été pour confondre, vous n’aurez jamais le

22 juil

du potentiel dans chaque personne dans chaque histoire

31 juillet

Canicule. Vivre seule, une expérience. Vivre seule en été.

Travailler sur le palais de mémoire à la rentrée.

4 août

Je m’étais habituée, N est rentrée tôt ce matin. L est violent. Plus rien ne pourra l’excuser à mes yeux à présent.

13 août

Edenville depuis 3 jours. Plusieurs saisons en une journée. Jalousie envers celleux qui vivent ici à l’année où qui restent plus longtemps. Le corps va mieux. L’âme est isolée.

Il y a quelques jours, en revenant de la paillote, j’ai aperçu une femme très anglaise, mais en voyant qui l’accompagnait, j’ai reconnu C. C’était drôle de les voir ici ! M a le même âge que j’avais lorsque je suis venue ici pour la première fois.

L’univers est rarement aussi paresseux (en ce qui concerne les dites coïncidences)

J’aurai voulu fréquenter Frida Kahlo.

souviens-toi l’été dernier

pour moi le jour de mon anniversaire marque la fin de l’été, c’est la fin de mon été

paris me semble grossier cet été, vulgaire

Il y avait une fille de 16-17 ans sur la plage du Lude qui semblait vouloir faire payer la balade à sa mère. Elle a prétendu qu’elle ne sentait pas l’odeur de la mer.

31 août

J’ai eu 22 ans ! Juste avant de les fêter j’avais la certitude que j’allais sur mes 23 ans. J’ai passé beaucoup de temps à dire que j’avais « quasi 22 ans » c’est ridicule tout ça

Hier nous avons vus les grands-parents, ils nous ont embrassés et pris dans leurs bras. Je me suis sentie coupable de les toucher.

Pire journal d’été ever. Mais ce n’est pas le pire des étés, peut-être le plus étrange. Par contre une année horrible.

7 sept. Pardonne-nous, été, de t’avoir découpé comme un quartier de temps !

15 sept. Avec M on s’est allongées sur son sol désagréable, on a discuté de plein de choses. J’ai vu E en accompagnant S à son cours de danse (je crois ??).
Faudrait tout noter, tout le temps.
J’aime bien lire Montaigne.

A un endroit entre le 16 et le 17 septembre

je marche les pieds enduits d’Oliambru je marche dans l’odeur du corps des baleines

Dim 20 sept.

Vendredi S a mangé du chocolat aux noisettes en retirant toutes les noisettes. Ce matin j’ai bu du jus de pommes « trouble » (c’était écrit sur l’étiquette). Ce soir, saumon trop gras. Je le fais cuire un peu plus, c’est meilleur. Le goût du gras est resté. Avec le mot « poissonneux ».

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